Lavis
Lavis
Le procédé transgressif de l’utilisation du sperme me permet d’échapper aux conventions classiques du lavis, de l’aquarelle et ouvre à de multiples déviances, détournements. Je joue entre la complicité de l’industrie des médias et la réintroduction de « l’aura » de l’œuvre. De la multiplicité, l’image devient unique, une « projection » de moi à la signature indélébile, mon ADN « propre ». Le matériau passif des mass-médias est revitalisé, réactivé.
C’est aussi une critique de la condition humaine, de sa « jouissance » personnelle, et de son « exhibition ». Des vanités ostentatoires et putrides qui célèbrent une lutte entre l’art et le réel.
Il s’agit d’une réflexion sur les pouvoirs de l’image, des frontières entre fiction et document, la vulgarité ou la laideur.
Le « porno-chic » des magazines de mode retrouve son originel, son univers pornographique. La technique académique de l’aquarelle se trouve « salie » comme semblent être ces images.
Paradoxalement, ces images sont revitalisées car de statut d’images commerciales, elles deviennent œuvres d’art dans la « tradition de la peinture aquarelle ».
Objets d’adoration con(s)tante et non plus « déchets » de consommation…